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Le boulon électrique
29 septembre 2018

Discrimination en Bulgarie

L’année dernière en Bulgarie, des discours de haine et des crimes xénophobes ont encore visé des minorités, notamment les personnes d’origine turque et les Roms ; les réfugiés, demandeurs d’asile et migrants restaient exposés à des actes de violence et de harcèlement. Durant la campagne qui a précédé les élections parlementaires de mars, des déclarations discriminatoires ou xénophobes ont été faites par des candidats et des partis politiques, ainsi que par le Front patriotique, coalition de partis d’extrême droite, qui a remporté suffisamment de sièges pour entrer au gouvernement. Les Roms étaient toujours marginalisés et victimes de discriminations fréquentes. Ils étaient confrontés à des obstacles généralisés dans tous les aspects de leur vie, notamment en matière d’éducation, de soins de santé, de logement et d’emploi. Les enfants roms étaient inscrits dans des écoles spéciales et n’avaient pas accès au système éducatif classique. De très nombreux Roms n’avaient pas d’assurance-maladie et se heurtaient toujours à des difficultés pour bénéficier de soins et services de santé adéquats. Les autorités ont poursuivi les expulsions forcées sans proposer de solutions de relogement décentes, jetant de fait de nombreuses familles à la rue. Des organisations de défense des droits humains ont recensé de nombreux cas de mauvais traitements et de violences physiques commis par la police à l’encontre de personnes roms. Les Roms restaient surreprésentés dans les lieux de détention. En juillet, des manifestations de masse organisées par le Front patriotique se sont déroulées dans les villes d’Assenovgrad et de Byala, après un épisode violent entre une équipe de jeunes sportifs et plusieurs Roms. Les personnes handicapées, en particulier les enfants, étaient toujours victimes de discriminations et d’exclusion sociale généralisée ; leur accès à l’éducation, aux services de santé et à l’emploi, par exemple, restait limité. Les personnes souffrant de déficiences intellectuelles et de problèmes psychosociaux étaient privées de leur capacité juridique et du droit de mener une vie indépendante. Elles étaient souvent placées sans leur consentement sous tutelle ou dans des institutions de protection sociale. Malgré de nombreuses menaces et des contre-manifestations simultanées organisées par des groupes d’extrême droite, la marche des fiertés de Sofia a eu lieu en juin sous haute surveillance policière.

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